- caillot
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• 1560; dimin. de l'a. fr. °cail♦ Petite masse de liquide caillé (⇒ grumeau), spécialt de sang coagulé. ⇒ coagulum. Caillot de sang, formé par la fibrine retenant les globules rouges. Embolie causée par un caillot. ⇒ thrombose.Synonymes :- coagulumcaillotn. m. Petite masse coagulée d'un liquide (surtout le sang). Le caillot sanguin est constitué par un réseau de fibrine enserrant des globules rouges.⇒CAILLOT, subst. masc.A.— Petite masse coagulée dans le sang :• 1. Peut-être réussirons-nous à débarrasser la trachée des caillots qui l'encombrent, — du moins, je le suppose. Car la blessure du poumon n'explique pas les crises aiguës de suffocation que j'observe depuis une heure à peine.BERNANOS, Un Crime, 1935, p. 774.— P. métaph. :• 2. Il était dans (...) la dernière phase de l'accablement, où la douleur ne coule plus; elle est, pour ainsi dire, coagulée; il y a sur l'âme comme un caillot de désespoir.HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 703.• 3. Caillot, grumeau ou nodosité, le malentendu obstrue la communication entre le moi et le toi; ...JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 195.B.— [Plus rarement en parlant du lait ou d'un autre liquide organique] Les caillots de ce lait dont tu t'es gorgée! (CLAUDEL, Les Euménides, trad. d'Eschyle, 1920, I, p. 955).Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. cailloté, ée. Qui présente de nombreux caillots. Son sang répandu en mare caillotée (PÉLADAN, Le Vice suprême, 1884, p. 302).Prononc. et Orth. :[kajo]. PASSY 1914 transcrit l'initiale avec [
] post.; à ce sujet cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 89 : ,,On a [...] un [a] ant. dans caillot``. PASSY donne la possibilité de prononcer la finale avec [
] ouvert; à ce sujet cf. abricot. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin XVIe s. caillots de sang (A. PARÉ, Œuvres, éd. Malgaigne, Discours de la mumie [éd. de 1585], chap. 8). Dér. de caille « petite masse de lait caillé » (v. caillette3); suff. -ot. Fréq. abs. littér. :70. Bbg. Lar. méd. 1970. — Méd. Biol. t. 1 1970.
caillot [kɑjo] n. m.ÉTYM. 1560; dimin. d'un anc. franç. cail. → 1. Caillette.❖1 Petite masse de liquide caillé, coagulé. ⇒ Grumeau. || Un caillot de lait.2 Cour. Petite masse de sang coagulé. || Caillot de sang formé par la fibrine retenant les globules rouges. ⇒ Cruor. || Un caillot se formant lors d'une artérite (→ Artérite, cit.) peut causer une embolie. ⇒ Thrombose.1 Il bave; et, du coin de ses lèvres qu'il ne peut presque plus entr'ouvrir, il rejette un caillot de sang, compact comme la pulpe d'un fruit.Martin du Gard, les Thibault, t. VIII, p. 155.1.1 Avec une épine de la tige il se fit une entaille longitudinale sur la face inférieure du poignet gauche, ouvrant ainsi une veine saillante et gonflée d'où il retira, pour le déposer sur sa couche, un caillot de sang verdâtre entièrement solidifié.Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 180.♦ Par métaphore :2 Quelque chose se formait dans sa gorge, qui l'étouffait à demi : elle aurait voulu éclater en sanglots, se rouler à terre, vomir ce caillot d'angoisse qui la paralysait.Edmond Jaloux, les Visiteurs, XXX, p. 233.
Encyclopédie Universelle. 2012.